Wednesday, March 01, 2006

Sauvons la recherche, évidemment

L'actualité me pousse donc aujourd'hui à aborder ce thème, la lutte des chercheurs français pour une recherche plus juste: mieux financée et ne favorisant ni l'aspect de rentabilité ni l'aspect fondamental.
Le problème est évidemment, parce que notre société fonctionne globalement comme ça, lié à la non ou moindre rentabilité de certaines recherches à court terme. Face au mouvement de 2004, le gouvernement a promis de débloquer des fonds. Ces fonds sont gérés par trois entitées: l'ANR (Agence Nationale de la Recherche), l'AII (Agence de l'Inovation Industrielle) et les pôles de compétitivité.
La question qui reste en suspend est celle du soutien à la recherche fondamentale. Il semblerait que dans la loi sur la recherche actuellement en débat, et qui comme pour le reste sera sans aucun doute adoptée, elle soit délaissée.
Pour toute info complémantaire oir le site du collectif Sauvons la Recherche (SLR): http://recherche-en-danger.apinc.org/
Je ne dispose malheureusement pas de sites références appuyant le projet du gouvernement, chacun se fera son opinion, la mienne est faite.

Mon opinion est que c’est l’étudiant le premier à pâtir de ces réductions de budget.
En effet, comme je l’ai déjà dit, l’étudiant est le moteur de la recherche : un chercheur titulaire ne peut pas seul faire tout le travail. Il prend donc des étudiants en nombre pour lui faire ses expérimentations. Un étudiant coûte de l’argent, pour son salaire aussi. Donc qui dit réduction de budget dit réduction de salaire et moins d’étudiant.
Pour l’étudiant-chercheur ça peut aussi vouloir dire plus de travail (car moins d’étudiants mais toujours autant de travail).
Et finalement, les perspectives d’embauches? Diminuées aussi car moins de création de postes.
Alors c’est la déprime de l’étudiant : donc moins d’étudiants dans le cursus.
C’est ce qui se passe actuellement.
Mais il faut ici rétablir la vérité entière :
Le contexte global n’est lui non plus pas rose, les jeunes sur le marché du travail sont eux aussi déprimés, et sous payés.
Non, ce qui me révolte au plus au point c’est qu’on ne donne plus le goût de croire dans ce pays. Les études courtes au profit des longues pour, à court terme être autonome : ne plus croire en l’avenir mais s’assurer un futur immédiatement.

On en revient donc au problème global de la recherche et global tout court (la boucle serait elle bouclée ?). Personne ne nous donne plus la foi en l’avenir, personne ne donne les moyens de croire au futur.


Humeur (1) et mot du jour (2) (désolé pour hier) :
- No Pasaran, je ne laisserais pas la peur de l’avenir gagné, je ne perdrais pas ma foi.
- Danser en temps de guerre, c’est comme craché à la gueule de diable. (Hafid Aggoune, écrivain français contemporain)

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