Dans un souffle

On pleure les morts,
on pleure les mots,
on achève les chevaux de l’espoir
quand dehors gronde l’enfer,
pour ne pas mourir de fin.
L’oubli, nécessaire, de la tragédie
mène le promeneur
jusqu’aux rives de l’ultime frontière,
celles où il faut payer
de notre absence, pour voir l’autre côté.
Une foule immense vit sur ces rives infernales,
dans l’éternelle attente,
de celui qui saura les souffler
comme on forme un vase.
Un endroit comme une balance entre vie et mort,
soutenu par le passé, penché vers le futur.
Des égares se sont perdus par milliers
à attendre. Finissant par se jeter dans l’eau,
emportés par le courant,
rejetés sur les rives de la vie, de retour
pour un nouveau tour, condamnés à faire le même chemin.
Il existe pourtant des cavaliers
qui restent en selle. Fiers et droits.
Tendus vers cet absolu silencieux.
Ils sauront certainement s’acquitter du dernier denier,
sacrifier leurs mots, de leur silence faire don
comme un souffle, pour animer les voix des vivants.
On pleure les morts,
on pleure les mots,
on achève les chevaux de l’espoir
quand dehors gronde l’enfer,
pour ne pas mourir de fin.
on pleure les mots,
on achève les chevaux de l’espoir
quand dehors gronde l’enfer,
pour ne pas mourir de fin.
L’oubli, nécessaire, de la tragédie
mène le promeneur
jusqu’aux rives de l’ultime frontière,
celles où il faut payer
de notre absence, pour voir l’autre côté.
Une foule immense vit sur ces rives infernales,
dans l’éternelle attente,
de celui qui saura les souffler
comme on forme un vase.
Un endroit comme une balance entre vie et mort,
soutenu par le passé, penché vers le futur.
Des égares se sont perdus par milliers
à attendre. Finissant par se jeter dans l’eau,
emportés par le courant,
rejetés sur les rives de la vie, de retour
pour un nouveau tour, condamnés à faire le même chemin.
Il existe pourtant des cavaliers
qui restent en selle. Fiers et droits.
Tendus vers cet absolu silencieux.
Ils sauront certainement s’acquitter du dernier denier,
sacrifier leurs mots, de leur silence faire don
comme un souffle, pour animer les voix des vivants.
On pleure les morts,
on pleure les mots,
on achève les chevaux de l’espoir
quand dehors gronde l’enfer,
pour ne pas mourir de fin.
6 Comments:
superbe ce texte!!
ouais je trouve que ça déboîte pas mal...
et bien je suis content moi aussi.
Et vos encouragements me vont droit au coeur. Je compte bien continuer l'aventure. Et un merci tout spécial à Mlle G qui est un peu l'étincelle, et qui continue à m'alimenter avec ses références.
You're welcome! continue en tous cas.
Salut et bravo Stephane.
Ce texte m'a beaucoup plu et touché.
Continue.
A bientôt.
Merci Antoine, ça me fait plaisir de te lire.
Et d'en avoir un compliment. :-)
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