Success story

Lorsque apparaît la limite du supportable
peut-on dire : en la traversant nous gagnerons?
Quand se lève le mystère de la souffrance
peut-on dire que la course est remportée?
Peut-on dire à ce moment, maman,
c’est moi le plus fort? Regarde comme je suis beau et grand
et fort et musclé et intelligent.
Crucifier ses espoirs, pour figer le temps.
Les fils du temps ne sont pourtant pas ceux que l’on croit,
enroulés sur eux-mêmes bien plus que fixés entre deux points
d’un infini à l’autre. Le passé n’a rien à dire à l’avenir,
ils n’ont pas besoin de dialogue ils se connaissent intimement,
ils sont frères de l’infini. Déterminer à ne pas se perdre,
le présent, lui, construit un passé, cherche un avenir,
le présent fait face. Fils du temps, il cherche en vain ses deux frères.
Les fils, un jour d’on ne sait pas se qu’il lui prendra, se perdrons
dans le brouillard de la tragédie. Réfugié dans les jupons de sa mère,
aveuglé, souffreteux puis mourrant, le petit maintenant n’en finira plus de hurler.
La colère ne sera pas que passagère, elle irradiera tout son corps
pour le brûler au dernier degré, toucher son cœur
et l’emporter loin, le semer aux quatre vents.
L’oublié de lui-même ainsi né cherche un ailleurs. Une fraternité nouvelle.
Parions qu’il finira par la trouvée, parions alors
qu’il voudra clouer cette vérité, pour que la réalité ne lui échappe.
De ses espoirs perdus, de ses frères retrouvés, le présent voudra figer le temps.
Mais la tragédie rode, et le brouillard guète, une histoire qui s’entretient.
Et alors? Alors nous oublierons encore et encore
sans en finir de se consumer les yeux à la flamme de l’illusion du temps,
à la majestueuse lumière de la tragédie. Crucifié.
Condamné, entre vie et mort, passé et futur, le présent est infini
et n’en finira jamais de se savoir. C’est dans son immortalité qu’il prendra corps.
1 Comments:
Quelle style!! je suis fan.
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