Une vie entière

Quand je suis arrivé, tu n’étais déjà plus là.
De ce pays tu avais emporté les monts
et les collines,
tarit les fleuves, étouffé les volcans.
Les révolutions n’étaient plus à faire.
Je n’arrive plus à écrire, je n’arrive plus à lire,
ce pays qu’on appelle solitude me fait vieillir
ce pays qu’on nomme incertitude me fait languir
une vie qui n’est pas la mienne
pour ne pas voir celle qui pourrait l’être.
Dans le pays d’alice, les miroirs sont à leur place.
Nous aurions préféré mourir, ne plus vivre en vérité.
Un souffle, par intermittence
sans voir le bout
sans voir le tunnel se construire à mesure, de plus en plus grand de plus en plus long de plus en plus étroit.
Une partie de moi a été laissée, à l’entrée,
je ne la retrouverai pas
je me suis laissé le choix de me retrouvé, au bout, de ce tunnel que nous appellerons toi.
1 Comments:
ça fait du bien de te lire à nouveau M.Baudy, ça faisait longtemps...
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