Tuesday, November 06, 2007

Ne me demandez pas, je n'en sais rien.



Nous n’aurons de cesse de nous plaindre,
sur les rives de l’amer
nous n’aurons jamais fini de nous peindre.
Parce qu’ainsi est né le fils du temps
tissant la toile de sa destinée.

Elle vous aurait plu, cette toile
ce qu’il y avait de dessiné était pour vous
est à vous. Mais personne ne la verra
personne ne saura. Car celui qui sait se tait
de sa mort il en dépends. Ingurgiter, déglutir,
ne vous appartiendrais déjà plus. Le corps vous lâche
si tôt que vous y avez touché, à la vérité.

Moi je l’ai vu, celui dont l’on dit
qu’il en est mort. Dans son souffle
on aurait pu former une vie, on aurait aussi pu l’enlever.
Nous l’avons touché, le maudit
qui sait le secret des hommes.
Sa complainte au Dieux avait fini de l’avaler. Il n’aurait pu
boire la dernière tasse du temps, alors il s’est laissé prendre
par ta douceur. Nous l’avons vu tomber, gardant l’amer,
nous laissant l’amour. Et c’est en mourant
Réjouissez-vous !
qu’il vous a donné la joie.

PS: je m'attriste d'un départ, même s'il est toujours un moment on l'on se quitte. Tu me diras: "pour mieux se retrouver ailleurs", je te dirais: "il faut toujours déplorer le départ d'un camarade touché par les balles de l'ennemi". Mais comme la vie n'aura jamais de cesse, deux petits nouveaux, un pigeon et une tourterelle, à moins que ce ne soit un chat, nous ont déjà rejoint. Bien à vous, et je vous aurais à l'oeil!