Wednesday, November 12, 2008

L’amour pour polir les pierres, la mer pour l’usure des corps.



Toi et moi nous avons roulé
comme des pierres
notre bosse, jusqu'au fond,
du puit sans fin.

Des sentiments interdits aux
amours silencieux,
les corps n’ont que faire, du silence
que leur promettent
des amants bientôt terni,
par l’envie du corps de l’autre
qui se fait sans fin.

Sans faim, et même sans manger
l’amour se fait soif
du corps de l’autre
sans fin, et même sans manger.

L’amour terni des corps
oublie la soif
et se fait faim du corps de l’autre.

En rond, nous tournons
autour de l’amour
sans faim, sans soif, roulant notre bosse au
fond de ce puit sans fin,
qui nous parle de l’amour dont nous l’en croyons peuplé.

Wednesday, November 05, 2008

Sans toit



Je voudrais dire que j’ai su
après avoir traversé des montagnes
couru derrière ce loup sans tête.

Je voudrais dire que j’ai pu
regarder le soleil reverdir
sans me poser à moi-même la question du sens.

Je voudrais dire que j’ai senti
ce sang noir coulé
sans voir la nuit sur ton cou.

Je voudrais dire que j’ai cru
que l’amour avait une fin
sans que nous ayons à en souffrir.

Mais je ne me suis pas fait ce cadeau, et je cours toujours derrière ce loup sans tête.