Tuesday, March 28, 2006

Bio art

Pour cette thématique (qui ne comprendra peut être jamais qu'un seul post) j'aurais peut être du commencer par quelque chose de plus connu, comme le lapin Alba.
Enfin.

Je veux donc ici parler du bioart, qui se nomme aussi art biotech, et qui vise à mettre ou remettre en question les avancées technologiques dans le domaine de la biologie.
La photo présentée ci dessus provient d'un projet appelé MEART.
Ce projet est développé et hébérgé par SymbioticA, qui est une branche de l'university of West Australia (tout ce qu'il y a de plus serieux mais je pourrais en reparler).
Il a été développé en collaboration avec Steve Potter, un chercheur tout ce qu'il y a de plus serieux lui aussi (j'ai moi même vérifié) du Georgia Institute of Technology (Atlanta).
Le principe de ce projet est de créer une entité pouvant, de manière autonome, générer une forme d'art. Le montage, assez complexe je dois dire, est le suivant:
1- une photo d'un individu est prise puis analysée par un logiciel pour donner une carte style carte à puce,
2- sur cette carte sont mis à pousser des neurones (ce que je fais très souvent, mais dans d'autres conditions). C'est ce que vous voyez sur la photo.
3- la carte permet d'enregistrer en certains points, définis à partir de la photo (1), l'activité électrique spontanée des neurones.
4- un second logiciel analyse les enregistrements, analyse qui va permettre d'activer un bras mécanique,
5- ce bras va produire un dessin qui va ensuite être comparer à la photo par le premier logiciel et générer des nouvelles coordonnées d'enregistrement, et ainsi de suite jusqu'à la production d'une oeuvre.
Le dessin est ainsi généré de manière quasiment indépendante de l'humain.

Ca m'amène à réfléchir mais c'est un peu trop neuf pour que je donnes mon avis de suite...

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- le mardi c'est mieux que le lundi
- l'art, c'est l'homme ajouté à la nature (sir Francis Bacon, et quand il n'y aura plus d'homme?)

Monday, March 27, 2006

Le retour

Me voilà de retour à mon poste.
Les vacances de l'étudiant chercheur c'est fini.
Retour aussi à une morne constatation: le lundi c'est bien pourri.

J'avais pourtant préparé le terrain en loosant un peu pour mon lundi des vacances, tout ça parce que je craignait que ça me retombe doublement dessus le lundi d'après. La décontamination n'a eu lieu qu'à la moitié. J'ai donc eu une merde 1 et 1/2 plus grosse que d'habitude. Je note d'ailleurs pour la prochaine fois (je suis novice en vacances) une ruse de certains collègues étudiants chercheurs qui prennent aussi le lundi d'après leur semaine de vacances... futé.

Sinon, l'étudiant chercheur se porte bien, il est reposé, pret à poursuivre son combat contre son quotidien, et le futur... CPE, précarité, chomage, sous emploi, manque de sous, et j'en passe.

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- content de revenir malgré l'obstacle du lundi.
- revenir c'est un peu comme mettre un vieux pyjama: l'odeur est toujours là. (humblement moi)

Thursday, March 23, 2006

J'enfourche ma (vieille) souris et je reprends

En ce qui concerne ma position sur le CPE.

Je me pausait en fait la question de pourquoi gueuler.
Voilà, on a un truc unanimement rejeté, et aujourd'hui encore un philosophe français qui se positionne contre.
Je trouve ça bien qu'on gueule, je suis d'ailleurs mal placé pour critiquer les gens sur ce point.
Je me demande donc ce que veulent réellement les gens, j'ai l'impression qu'ils veulent rester là.
Peut être que je confond alors avec le mouvement pour le non à la constitution, qui quelques temps après ne donne toujours rien sinon une situation stationnaire.
Voilà, j'ai bien peur que les gens ne veulent de rien.
Sinon, pour la constitution comme pour le CPE que tout le monde en parle, qu'on donne son avis, qu'on s'implique et qu'on gueule là je trouve ça bien.

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- rien, toujours rien, le pouvoir du quelque chose ne m'aura pas
- Trop loin à l'est, c'est l'ouest (Lao Tseu, encore et toujours dans une belle citation qui ne dit rien et dit tout)

Tuesday, March 21, 2006

Les étudiants dans la rue...

Villepin t'es foutu!
Bon ben voilà, les étudiants décidés à manifester, sûr de leur poids, qu'on pourra y changer quelque chose.
Est ce que le CPE changera ou change quelque chose?
Je ne sais pas. Moi ce que je crois et ce que je vois c'est des gens déprimés.
Je ressortirais donc bien un truc déjà publié, de Balzac:
"J'avais le bonheur triste, c'est dire si j'étais bourgeois".
Je trouve que ça ne va pas qu'à moi finalement. On est tous, j'ai bien l'impression, dans ce pays d'immenses bourgeois qui n'ont pas conscience de leur bonheur.
A lire les opinions étrangères sur le sujet je m'aperçois aussi que tout le monde considère ce CPE comme le changement d'un détail et non une réforme en profondeur. Et pourtant tout le monde gueule. Bon je sais et moi le premier qu'ici on aime bien gueuler mais quand même...

Pour répondre à cette question, une bonne vieille citation de derrière les fagots, de Lao Tseu (je décide petit à petit d'en faire une thématique de la semaine)
"Le vrai voyageur n'a pas de plan établi et n'a pas l'intention d'arriver."
Quand on gère un état c'est finalement ça qu'il faut se dire. C'est ce que tout le monde devrais se dire d'ailleurs, ça détendrait un peu. On n'arrivera nulle part avec cette société comme dans le vie
faut se le dire. Si on veut voyager dans cette vie donc, il ne faut rien établir rien projeter, juste suivre la voie: c'est ce que j'en retiens.

Ainsi pour conclure avec mon opinion sur ce CPE:
il ne change et ne changera probablement rien. On n'est pas capable d'anticiper TOUTES les conséquences que ça aura alors pas besoin de se casser le bonnet pour si peu.

D'ailleurs, en P.S. et comme j'y penses:
un petit sondage tiré des pages du Courrier International, 84% des Français sont contents de leur sort: pourquoi gueuler?

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- rien pour apprécier au maximum.
- Gouverner un grand pays revient à cuire un petit poisson
. (Lao Tseu, comprends qui peut...)

Monday, March 20, 2006

Vive le rien

Bon voilà, c'est les vacances. L'étudiant chercheur que je suis est en pleine glande, et il apprend... que par exemple en vacances, le lundi n'est pas un jour maudit, loin de là.
C'est le premier jour!
La meilleur façon d'en profiter est donc de ne rien faire:
et oui, si on fait quelque chose, on modifiera forcément la perfection de ce jour beni. Mieux vaut que tout cela reste bien logé au creux de l'imaginaire.
Imaginez donc que vous avez décidez malgré tout de vous occuper:
vous décidez d'aller au cinéma voir un super bon film, printemps du cinéma oblige. Ce que vous n'avez pas calculez c'est qu'il y a grève et blocus des différentes facs. Et l'étudiant moyen, comme l'étudiant chercheur en vacances va au cinéma lors du printemps du cinéma! Donc pas moyen de se faire chier avec une foule de joyeux étudiants surtout en vacances.

Moi de mon côté j'imagine bien, c'est ce qui m'est arrivé aujourd'hui, j'ai poussé la loose un peu plus loin mais c'est un autre histoire.
Preuve donc que le lundi en vacances il ne faut rien faire, tout doit rester dans l'imaginaire, comme fantasmé. J'ai donc fini par ne rien faire.

Et don ci dessus une photo de ma journée, elle symbolise bien ce début de vacances: le rien.
J'aurais pu prendre un vrai rien, mais je trouvais que le fait qu'on puisse reconnaitre quelque chose qui finalement n'apporte rien soulignait bien le rien, justement.
Comprends qui peut...

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- je ne prendrais aucun risque donc aucune humeur aujourd'hui, rien. Le pouvoir du lundi n'a aucune prise sur moi.
- Ceux qui ne demandent rien ont tout (Lao Tseu , je suis fan): comme quoi je me suis super bien démerdé aujourd'hui!

Friday, March 17, 2006

Attention sortie de camion...

Comprends qui peut...
Donc voilà, c'est fermé pour une semaine, l'étudiant chercheur prend les premières vacance depuis qu'il est.
Non pas que ça plaise à mon chef chercheur, il préfererait me voir travailler d'arrache pied toute l'année 24/24. Mais comme le dit le mot du jour (cf mot du jour): à un moment trop c'est trop.

Cela ne veut pas dire par contre fermeture du blog. Simplement moi et mon blog nous serons en direct de mes vacances. De nouvelles histoires pour une semaine de folie, à me les cailler dans mes tongs, à me les geler dans mon short (ça c'est pour ceux qui n'ont pas de vacances)... sinon repos, hammam, sauna, teuf, potes (stop, une semaine c'est court).

Le camion s'en va, loin de son chantier.

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- serein,vacances
- l'excès engendre un sentiment d'ennui (Eduardo Manet)

Tuesday, March 14, 2006

Le saint graal!


La publication.
En effet, comme vous le voyez sur cette photo, l'étudiant chercheur est heureux lorsqu'il publie.
Et il l'est encore plus lorsqu'il est premier nom.
Pour expliquer les choses clairement:
- pour passer sa thèse il faut une publication (scientifique, dans un journal déclaré comme tel) en premier nom;
- passer sa thèse c'est l'avoir.
Ceci veut donc dire que lorsqu'on a une "publi" (comme on dit dans le milieu), on fait finalement parti de la caste des chercheurs!

Pour le coup du premier nom il faut aussi que je clarifie: le premier nom (le deuxième peut avoir travailler de manière égale) est celui qui a fait les manip (l'étudiant en général) et parfois participer à l'écriture de l'article. En général le dernier nom (le plus classe) est celui qui correspond à celui qui a dirigé les recherches (en général le directeur de thèse).

Avec les éventuelles conférences, l'article est la seule façon de se faire connaître dans le milieu.

Et moi j'ai mon premier "papier", Ah Ah!
Donc là je suis plutôt content

Humeur (1) et mot (2) du jour
- font chier ces putains de manips de merde
- Après le beau temps vient la pluie (moi, fait chier ces manips)

Sunday, March 12, 2006

Comprend qui peut

Ci dessus une magnifique tétine... tout ça pour illustrer l'actualité brulante qui me touche...
non je ne suis pas papa (ouf), mais quatre de mes amis (deux couples), d'environ mon âge (24 mais bientôt 25) on eu chacun un petit garçon.
C'est assez étrange de sentir la différence entre eux et moi maintenant. Cette tétine par exemple illustre très bien le propos. Jusque dans les petits détails du quotidien, leur environnement proche n'est plus du tout comme le mien. A partir de ce moment rien, pour personne, n'est plus pareil.

Un bon week end, deux bonnes teufs, voilà aussi ce qui me sépare d'un petit bonhomme...

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- j'ai brisé en moins d'un mois mon shabbat déclaré du blog, espérons que je ne sois pas maudit du blog.
- la naissance et la mort sont comme des bulles sur l'eau (Râmakrishna, comprend qui peut).

Wednesday, March 08, 2006

Pas de photo

Bon problème de blog aujourd'hui, mon collègue de blog du labo n'a pas réussi à poster...
Donc pas de photo pas de post, enfin juste un pour dire que y'en aura pas.
Pour dire aussi que le premier article sur lequel je figure est terminé.
Ce qui me rend assez fier...
J'expliquerais un jour prochain comment fonctionne les publications, nerfs de la guerre que livre les étudiants chercheurs contre eux mêmes et le reste du monde scientifique.

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- content, un premier article ça fait toujours plaisir
- pas de photo pas de post (enfin presque)

Tuesday, March 07, 2006

Du neuf sous le soleil

Du nouveau concernant le salaire de l'étudiant, il a été revalorisé (et à la hausse!)
Je m'arrète ici deux secondes pour dire que ça ne concerne que les étudiants ayant droit à une allocation de l'état (MRT dans le jargon).
De plus, le ministre, un illustre inconnu (Francois Goulard) a promis une revalorisation encore plus importante de cette allocation l'année prochaine.

Un peu d'histoire donc, cela semble ici nécessaire:
comme vous pouvez le voir sur ce graphique, la MRT lors de sa création en 1976 avait été fixée à 50% au dessus du SMIC. Le problème c'est qu'elle n'a jamais été indexée sur l'inflation. Il y eu donc une baisse de la valeur relative de cette allocation. Au début des années 90, elle fut revalorisée pour ensuite retomber à un niveau équivalent au SMIC actuellement.

Ce qui compte ici ce n'est pas uniquement cette MRT, c'est aussi qu'en l'augmentant on augmente par effet ricochet, à plus long terme certe, les autres allocations.
Ce qui compte c'est qu'on considère ce travail plus positivement.

Evidemment que pour autant personne ne se fait d'illusion, ce ne sont que des promesses. Probablement qu'elles seront tenues, elles sont faites pour janvier 2007, période préélectorale propice à ce genre de cadeau.
La question est: après cette date continuera-t-on à considéré ce travail à sa juste valeur?

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- trop de réunion tue l'étudiant-chercheur (et la recherche avec)
- le lundi au soleil, c'est une chose qu'on ne verra jamais (un certains Claude François, et pour compléter à sa juste valeur le post d'hier).

Monday, March 06, 2006

Lundi, encore et toujours

Et oui c'est lundi.
Je hais ce jour, il commence toujours mal et, placé derrière le dimanche, est forcément un mauvais jour...
Deux belles citations pour illustration:
Le lundi est à l'origine de tous les maux.
On passe un septième de sa vie un lundi.
Remercions les deux anonymes qui ont laissé à l'histoire ces deux magnifiques citations, résumant bien la situation.

Sinon pour ce qui est du samedi ou du dimanche, ces deux jours ont été déclarés (par moi) shabat du blog.

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- les vacances approchent;
- Petit lundi, grosse semaine (proverbe québécois).

Friday, March 03, 2006

Chose promise chose due

Comme je le disais hier, je vais vous parler de mon travail, ce qui finalement, au bout du compte, fait que je suis ici et que j'en suis heureux.
Je travaille, comme la photo le suggère, sur le cerveau. Je suis plutôt un fondamentaliste, dans le sens ou je m'intéresse à une sciences qui n'aura pas d'application avant des années.
Au départ donc il y a les neurones, entité cellulaire impliquée dans la communication. Ces cellules sont particulières car elles ont la capacité de capter et d'émettre des signaux à des cellules parfois très éloignées d'elles-même.
Je porte un intérêt tout particulier à ces signaux.
Il faut ensuite comprendre que la formation de notre cerveau répond à des impératifs, chacun doit être à sa place. En ce qui concernce les neurones ils ne sont "programmés" que pour communiquer avec des cellules précises. Pour cela, chaque cellule a développé un système qui lui permet de reconnaitre les autres et d'être reconnue.
Mon travail se situe là.
Evidemment, pour ceux qui connaissent le "milieu", je travaille sur un sujet précis. Mon cerveau ne serait absolument pas capable d'embrasser la totalité des données rentrant en jeu dans ces systèmes de reconnaissance.
Je m'intéresse donc tout particulièrement à des molécules permettant l'établissement entre les neurones d'une reconnaissance spécifique, portant en elles mêmes un concept novateur...
Je n'en dirais pas plus, mon intérêt n'est pas de noyer le lecteur.
Je voudrais alors ici signaler un très bon site, pour tous ceux qui s'intéressent au cerveau:
http://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/index_d.html
site de l'université québécoise anglophone de McGill, au contenu scientifique très abordable.
Citons aussi pour être plus pointu les travaux du Dr Franck Zufall et de Trese Leinders-Zufall portant précisément sur ces systèmes de reconnaissance mais au niveau de l'individu.

Humeur (1) et mot (2) du jour:
- happy birthday to you my little sunshine
- La plus grande révélation est le silence (Lao Tseu, maître il y a 3000 ans)

Thursday, March 02, 2006

Le quotidien



Le quotidien, c'est un peu général pour un blog portant sur le quotidien du chercheur mais bon...





Le travail de chercheur a ceci de particulier qu'il est soumis à un quotidien pouvant parfois être très pesant.
Commençons par cette photo:
je tends à gauche une boîte de bactéries dont je suis amené à me servir de manière ponctuelle.
Comme vous pouvez le voir sur la droite, elle est vide. Et je n'en ai pas trouvé en stock. La manip que j'avais donc prévu(transformer des bactéries avec un plasmide est donc annulée).
De plus je n'ai pas trouvé quoi que ce soit dans les frigos qui m'intéresse (il faut savoir que c'est le bordel intégral là-dedans, on y conserve des trucs jusqu'à dix ans parfois!)
Et nous avons comme ça, chaque jour des milliards de toutes petites choses qui nous entourent, notre environnement même, qui interviennent dans la bonne marche de notre travail. Des choses absentes qui ne le devraient pas, on compose.
De plus, le résidu du travail de chacun s'assumule jour après jour créant une faune de laboratoire qui semble avoir sa vie propre.
Et contre ce chaos, pour la bonne marche de notre travail, de nos expériences, nous devons lutter chaque jour à maintenir un semblant d'ordre.
Je n'ai jamais ressenti si fort cela que depuis que je bosse ici.
Ca peut être pesant, certains jours, pour moi hier ce le fut...
La question se pose alors pour moi:
saurais je maintenir autour de moi longtemps un environnement ordonné en lequel je pourrais avoir confiance?
Ce qui revient à se demander si je suis fais pour ça. Finalement.
Promis, je parlerais un jour de ce qui me plait dans ce taf.

Humeur(1) et mot (2) du jour:
- circonspect
- L’ennemi du quotidien est le quotidien lui-même. (moi même, ça vaut ce que ça vaut...)

Wednesday, March 01, 2006

Sauvons la recherche, évidemment

L'actualité me pousse donc aujourd'hui à aborder ce thème, la lutte des chercheurs français pour une recherche plus juste: mieux financée et ne favorisant ni l'aspect de rentabilité ni l'aspect fondamental.
Le problème est évidemment, parce que notre société fonctionne globalement comme ça, lié à la non ou moindre rentabilité de certaines recherches à court terme. Face au mouvement de 2004, le gouvernement a promis de débloquer des fonds. Ces fonds sont gérés par trois entitées: l'ANR (Agence Nationale de la Recherche), l'AII (Agence de l'Inovation Industrielle) et les pôles de compétitivité.
La question qui reste en suspend est celle du soutien à la recherche fondamentale. Il semblerait que dans la loi sur la recherche actuellement en débat, et qui comme pour le reste sera sans aucun doute adoptée, elle soit délaissée.
Pour toute info complémantaire oir le site du collectif Sauvons la Recherche (SLR): http://recherche-en-danger.apinc.org/
Je ne dispose malheureusement pas de sites références appuyant le projet du gouvernement, chacun se fera son opinion, la mienne est faite.

Mon opinion est que c’est l’étudiant le premier à pâtir de ces réductions de budget.
En effet, comme je l’ai déjà dit, l’étudiant est le moteur de la recherche : un chercheur titulaire ne peut pas seul faire tout le travail. Il prend donc des étudiants en nombre pour lui faire ses expérimentations. Un étudiant coûte de l’argent, pour son salaire aussi. Donc qui dit réduction de budget dit réduction de salaire et moins d’étudiant.
Pour l’étudiant-chercheur ça peut aussi vouloir dire plus de travail (car moins d’étudiants mais toujours autant de travail).
Et finalement, les perspectives d’embauches? Diminuées aussi car moins de création de postes.
Alors c’est la déprime de l’étudiant : donc moins d’étudiants dans le cursus.
C’est ce qui se passe actuellement.
Mais il faut ici rétablir la vérité entière :
Le contexte global n’est lui non plus pas rose, les jeunes sur le marché du travail sont eux aussi déprimés, et sous payés.
Non, ce qui me révolte au plus au point c’est qu’on ne donne plus le goût de croire dans ce pays. Les études courtes au profit des longues pour, à court terme être autonome : ne plus croire en l’avenir mais s’assurer un futur immédiatement.

On en revient donc au problème global de la recherche et global tout court (la boucle serait elle bouclée ?). Personne ne nous donne plus la foi en l’avenir, personne ne donne les moyens de croire au futur.


Humeur (1) et mot du jour (2) (désolé pour hier) :
- No Pasaran, je ne laisserais pas la peur de l’avenir gagné, je ne perdrais pas ma foi.
- Danser en temps de guerre, c’est comme craché à la gueule de diable. (Hafid Aggoune, écrivain français contemporain)