Tuesday, February 26, 2008

Comment rit-il?



Comment hurler.
Le vent dans ces poumons, si fragiles
qui n’a jamais réellement vu l’air du monde.
Comment crier.
Nous voulons des choses, si fragiles
qui n’existent pas.

La vie n’a pas été faite pour te donner
petit ange
des choses sûres, certaines,
sur lesquelles ton cœur pourra reposer.
La vie ne donne pas deux choses identiques.
Identiques elles le sont pour que tu y croies.
Elles le sont pour que tu puisses penser au repos.
Mais en vérité, petit ange,
Dieu n’a pas créé à l’identique.

A l’intérieur de chaque chose, existe un air,
qui lui est unique.
C’est l’air du temps
celui qui souffle en chaque chose.
C’est de cet air que tu dois te nourrir,
petit ange.
Lorsqu’il entre en toi, écoute sa musique.
Cette petite ritournelle, est aussi en moi.
Elle est en chaque chose
que tu toucheras
que tu pourras voir.

Cet air là tu pourras le hurler,
et t’en remplir les poumons, l’estomac.


PS: Yue Minjun pour la peinture. Il est présent depuis un moment. IL rit, non?

Tuesday, February 19, 2008

Toutes mes excuses par avance à madame Sagan, tenant si cher à son propre ennui



De cette grande fête aux allures
de requiem
nous retiendrons tout,
les odeurs, âpres, de l’amer qui tâche
la sensation d’un corps qui s’imprime en nous.

Et la mer n’en a pas fini,
avec sa colère,
que déjà nous savons
la douceur du vent qui se calme
la chaleur de la terre toute proche.
L’infini d’un horizon que rien n’arrête.

Maintenant, que nous tenons ce peu de vie
que nous savons, de nous
il ne nous est pas nécessaire de mourir pour savoir
que la vie a ce goût, retrouvé partout,
comme dilué dans l’infini du présent,
l’ennui, comme un rien
qui modifie tout.

L’ennui, comme l’amour du rien, comme un grand amour pour toi.




PS: je ne me souviens plus de l'auteur, il y a bien trop longtemps.

Sunday, February 17, 2008

Pour toi



La tempête des jours passés a tout arraché
les arbres, les fleurs, les maisons
se sont envolés.
Comme des voleurs, les vents ont tout emporté.

Que te reste-t-il lorsque tout est parti ?

La terre sera là
pour satisfaire tes pieds.
Les vents t’arracheront des sourires crispés
le froid te mordra les joues
le soleil brûlera ta peau.

Rien, de ton monde ne peut être ainsi emporté par les démons.

Dans cet ouragan tu me croiras mort,
mon amour.
Arraché à cette terre par les vents
renvoyé vers les Dieux.
Arraché à ton cœur.

Mais pour toi mon amour,
je pourrai ressusciter.
Pour toi mon amour
je suis vivant,
pour ton éternité.


PS: Zhang Xiaogang, Forget and remember 4, chinois. Le soleil se lève à l'est.