Monday, March 31, 2008

A jamais! Ma pleureuse.



D’une fleur. Pour cacher les malheurs du monde.
D’un arbre. Pour abriter les bonheurs d’une fleur.
Nous ne dirions pas pour autant qu’ils négligent la chaleur du soleil.

D’une vie. Pour voir s’y loger les tourments des enfants.
D’une mort. Pour sentir sur soi la bénédiction des vivants.
Nous ne dirions pas pour autant que nous avons négligé d’en sourire.

Et pourtant, comme nous avons été tristes.
De voir les fleurs se faner.
Et pourtant, comme nous avons été tristes.
De voir les vieillards pleurer.

Et pourtant, comme nous n’avons pas pu
correctement nous aimer.
Nous ne pourrions pas dire pour autant,
que nous n’avons pas cacher le malheur des fleurs,
ou le tourment pour les vivants.
Pour pouvoir nous aimer.


Credit: Guo Jin, Mosquitoes and Moths, 2005

Monday, March 10, 2008

A gorge déployée, bien sûr.



Sur cette surface plane, où rien n’est plus étranger que soi
nous avons nos mains, qui creusent la Terre
pour lui trouver un sens.
Mais. Regardes les. Ces doigts sont trop petits
la Terre trop profonde, pour dire une vérité.
Tu auras beau haïr son silence, au plus profond ne restera que toi.

Et au plus profond on ne fait que se dire,
des mots qui n’ont de sens, que pour être brûler.
Des mots pour détruire le paysage de soi,
à en devenir fou.
Au-delà de toi, enfin déserté se tiendrons comme deux rois
solitude et poésie.

Sur cette surface plane, où rien n’est plus étranger à soi
nous avons nos mains pour se creuser la peau
pour lui tirer une vérité.
Mais. Regarde toi. Tes poumons sont trop vides pour hurler
Ton corps trop inerte pour te parler.
Tu auras beau te haïr en silence, « le plus profond c’est la peau ».

Et au dehors, on ne se doit que de rire.
A gorge déployée, une ritournelle pour se faire vivre.
Un rire pour faire tourner ce corps
autour de toi.
Parce que le mouvement des corps
est pareil au mouvement des astres
céleste.


credit: Zhao Bo